vendredi 6 avril 2018

Voyage en Ecosse / Jour 4


Si la fatigue gagne les organismes, l’entrain et la motivation des élèves n’en laissent rien paraître : c’est un joyeux équipage qui embarque en matinée dans notre bus pour monter sur les hauteurs de Sterling, notre ville hôte, afin de découvrir le château de la Reine, dans lequel elle se rend au moins une fois par an. Son drapeau, qui n’apparaît pas au sommet du mât, indique qu’elle préfère probablement Buckingham aux frimas écossais. Cela n’enlève rien à la beauté du panorama qu’offre ce « castle » typique de l’Ecosse, dont la route est bornée par une multitude de statues de William Wallace, le héros local qui s’est battu contre les Anglais à la fin du XIIIe siècle… Qui sont autant de petites piques adressées à la Reine !

Cette petite visite n’est qu’un préambule à une envolée vers la région la plus venteuse de l’Ecosse où se trouve la ferme éolienne terrestre de Whitelee, au sud de Glasgow, qui est la plus grande infrastructure de ce type dans le Royaume-Uni et l’une des plus grandes en Europe et dans le monde. Plus de 200 éoliennes d’une hauteur dépassant allègrement les 120 mètres fournissent une énergie suffisante pour alimenter une ville de la taille de Lyon. C’est le fleuron de la politique énergétique de l’Ecosse, qui est la nation du Royaume-Uni disposant des plus grandes ressources pétrolières et gazières (off-shore, en mer du Nord), dont l’utilisation contribue directement aux changements climatiques. C’est ce qui motive l’Ecosse, depuis plusieurs années, à accélérer leur transition énergétique en profitant au mieux de leur potentiel éolien, comme à Whitelee, ou leur potentiel maritime sur les rivages de la mer du Nord (fermes éoliennes off-shore et exploitation de la houle… Que nous espérons ne pas découvrir dans la nuit de samedi à dimanche !). Le paysage de landes enneigées parsemées d’une multitude d’éoliennes, éclairé par une lumière crépusculaire, est à couper le souffle. A part quelques promeneurs et d’innombrables moutons – les cousins de Shaun le mouton – le paysage est un désert humain dédié à la protection de la nature.

Ce magnifique site est parfait pour faire passer plus facilement les très peu durables pack lunchs fournis par les familles, mais les déchets qui en subsistent seront au moins parfaitement triés dans le centre d’accueil du site, modèle en la matière.

Un saut de puce en bus nous amène à Glasgow, la ville la plus peuplée et la plus dynamique d’Ecosse. C’est là qu’attend le dernier challenge proposé aux élèves, en équipes, qui doivent réaliser des selfies devant la vingtaine de gigantesques peintures murales dispersées dans les rues de la vieille ville. Il s’agit d’un parcours ludique en temps limité : les élèves doivent se rendre dans un grand café du centre-ville à une heure donnée. A eux de remplir le challenge tout en profitant d’un peu de temps libre, ce qu’ils vont tous réaliser dans les temps (exception faite de l’équipe de Madame Hoarau…). La récompense est à la hauteur du challenge, avec un pot partagé dans un café clinquant ayant le vent en poupe à Glasgow.

Le retour vers Stirling est très rapide et l’occasion d’un exercice de champ choral des plus dynamiques initié par Madame Hoarau (qui cherche peut-être à se faire pardonner le retard des élèves de son groupe ?).